45000 Orléans

du Vendredi 30 janvier 2015 au Dimanche 15 février 2015

Orléanoïde3 - festival de création numérique 2015

A travers les regards d'artistes parfois critiques, parfois poétiques, parfois humoristiques, le festival Orléanoïde nous invite à imaginer et à nous interroger sur la création numérique et le numérique au sens large.

Le projet Orléanoïde

La Mairie d'Orléans a fait le choix de mener une politique culturelle forte dont l'une des ambitions est de soutenir la création, l'innovation, la recherche et l'avant-garde.

Créé en 2012 par la Mairie d'Orléans, Orléanoïde est un festival ayant pour finalité de valoriser la création numérique et de faire connaître cette nouvelle forme de création en la rendant accessible à tous les publics. La direction artistique est confiée à Labomedia.

L'ensemble des œuvres, des événements et des ateliers proposés répondent ainsi à deux critères :

  • l'interactivité entre œuvres et publics,
  • l'intergénérationnalité, grâce à la médiation mise en place depuis l'édition 2013.

Orléanoïde est également une occasion de présenter à la génération numérique le potentiel créatif des nouvelles technologies.

Cette troisième édition d'Orléanoïde est la preuve d'une réelle montée en puissance du festival de création numérique et d'une volonté de confirmer Orléans comme ville créative et d'innovation.

L'innovation numérique se construit spontanément dans un environnement hautement collaboratif et de réseau. Il en va de même pour Orléanoïde, né des liens que la Mairie d'Orléans développe avec les grandes institutions de la création numérique, le secteur de l'industrie créative, l'enseignement d'art et de design, la recherche et les artistes du champ numérique.

L'ensemble de cette démarche fait écho aux ambitions de labellisation French Tech du territoire orléanais.

La politique culturelle orléanaise en chiffres :

  • Le budget de la culture et de l'évènementiel est le 1er de la mairie (le budget culture seul est le 2ème après l'éducation)
  • Avec presque 21 millions d'€, il correspond à plus de 11% du budget de la mairie
  • En 12 ans, le budget alloué à la Culture a augmenté de plus de 35%
  • Le budget d'Orléanoïde a été doublé depuis la précédente édition, il est passé de 110 000 € en 2013 à 220 000 € en 2015.

Orléanoïde, 3ème édition

Orléanoïde 2015 se place sous le thème Science-fiction au sens large pour mieux l'interroger sous de multiples facettes :

  • Quelle confiance accorde-t-on au progrès scientifique ?
  • Est-il le moteur du développement de nos sociétés?
  • Si l'on considère que notre rapport à la nature et à la culture se fait de plus en plus par l'entremise d'appareils et que les technologies avancent parfois plus vite que les débats éthiques, la science peut-elle être vue comme une idéologie ?

A travers les regards d'artistes parfois critiques, parfois poétiques, parfois humoristiques, le festival " Orléanoïde " nous invite à imaginer et à nous interroger sur la création numérique et le numérique au sens large.

Résolument dans l'air du temps, Orléanoïde prend possession, 15 jours durant, d'une vingtaine d'espaces publics et privés d'Orléans.

La ville toute entière vivra au rythme d'expositions, d'événements, de conférences et d'ateliers dédiés aux technologies numériques.

La création numérique s'expose (quelques exemples)

La Boîte est un projet constitué d'un ensemble de mobilier sculpté, véritables instruments multimédia aptes à produire toutes sortes de musiques et d'images par le biais de leur mystérieuse technologie embarquée.

Destinés à être librement manipulés par tout un chacun, les différents modules servent également de support à divers ateliers et concerts/performances. Ils sont pensés pour permettre l'interaction avec le jeune public.

Le collectif RYBN a développé son propre robot de trading " ADM " et lui a confié 10 000 € pour investir et spéculer sur les marchés financiers. Ses décisions sont prises avec l'aide d'un algorithme interne doué " d'intelligence " et potentiellement influencé par un grand nombre de paramètres extérieurs.

Cette performance s'arrêtera lorsque le robot n'aura plus d'argent. La forme d'" ADM " évolue au gré des expositions. Il sera accompagné de " Algoritmikus ", exposition dédiée aux algorithmes de trading, à leur histoire et aux expériences actuelles.

L'installation Jackovic was here met en scène une nouvelle forme de graffiti à l'ère d'Internet.

L'auteur, aka Jackovic, utilise une faille de sécurité sur les imprimantes connectées au réseau Internet, s'introduit dans leur système et laisse la trace de son passage en taggant l'écran LCD de ces imprimantes avec le message "Jackovic was here". Il pointe ainsi l'effacement de la frontière entre sphères privées et publiques par la connexion au réseau Internet.

L'installation telle qu'elle est montrée dans l'exposition présente le constat de ces intrusions et rapporte précisément leur contexte : lieu, date, heure, adresse IP et capture de l'écran LCD.

Cette installation met en scène l'érosion et les mutations dans l'opération de reproduction de petites sculptures. La phrase est recopiée en utilisant un procédé de fabrication numérique : chacun des signes est modélisé et imprimé en 3D, puis l'objet résultant est numérisé grâce à un scanner 3D. Ce nouveau modèle est réimprimé, et ainsi de suite, un certain nombre de fois. Chaque génération accentue la dérive des formes jusqu'à ce que les derniers objets reproduits soient méconnaissables. On peut interpréter cette pièce comme l'expression d'un des paradoxes de notre culture numérique : la reproductibilité infinie des informations s'accompagne d'une fragilité maximale des supports.

Le SimStim est une proposition de restitution de déambulations réalisées dans le cadre du projet A-Reality avec le dispositif P03. Ce dispositif P03 remplace vos yeux et oreilles par des "équivalents technologiques " (caméras, micros, casque audio et vidéo) afin de vous permettre de percevoir le réel à travers un filtre machinique. Equipé d'un casque vous pourrez "par procuration " approcher au plus près des sensations ressenties par différents protagonistes lors de leur marche avec ce même casque. L'objectif est ici de produire un déplacement spatial et temporel collectif au sein de la collection, invitant les spectateurs à oublier leur propre corporalité pour se fondre dans cette nouvelle mémoire numérique.

Pentatonique est une performance qui explore techniquement la notion de corps-instrument. Il s'agit de mettre en évidence les relations espace / code / corps, génératrices de formes sonores et lumineuses. Cette performance se déroule au sein d'une installation interactive où la performeuse ( Émilie Pouzet ), est équipée d'un dispositif de captation sonore relié à un ordinateur.

Sur l'espace public

Des personnages lumineux envahissent les lieux.

Sur le principe de la décomposition de mouvement / chronophotographie et de la cinétique, des personnages sont précisément disposés dans l'espace pour reconstituer des histoires au cours de séquences d'allumage programmées. Keyframes crée un pont entre sculpture et cinéma, un art plastique scénarisé, spectaculaire et festif qui métamorphose l'espace dans lequel il s'inscrit.

Aux travers de micro-récits, Keyframes propose de la narration dans la ville. Des histoires urbaines où les corps et leurs mouvements jouent les rôles principaux.