C'est peu dire qu'Epic Mickey a fait couler beaucoup d'encre, la faute à son maître d’œuvre, Warren Spector, entré au panthéon vidéoludique avec System Shock, Dark Project et Deus Ex, trois sommets de subtilité dans ce monde de brutes qu'est celui des jeux à la première personne, et depuis incapable d'accoucher d'un bon concept.
Bonne nouvelle, Spector a retrouvé son mojo, en faisant sauter le cadenas enserrant les propriétés intellectuelles de Disney comme Austin Powers fait sauter les ceintures de chasteté, c'est-à-dire en projetant Mickey dans un monde aux airs d'enfer pour personnages oubliés, avec pour seules armes un pinceau et du dissolvant dont les effets opposés influent sur le déroulement de l'aventure.
Le résultat, porté par une bande-son à tomber par terre, doté d'un cachet visuel à la hauteur des plus célèbres films de la société fondée par Walt et reposant sur des dilemmes moraux comme on ne pensait jamais en croiser dans les aventures de la célèbre souris, est aussi génial qu'inespéré.
Avec l'aimable autorisation de Benjamin Mialot