Dragon’s Kingdom est un jeu d'action qui fut développé en 1990, un an après que fut édité le fameux Shadow of the Beast par Psygnosis en novembre 1989, lui qui étala ses prouesses technologiques et sa réussite esthétique aux yeux du monde entier et provoquant sans doute la jalousie de bien des développeurs amateurs ou aguerris.
Dragon’s Kingdom était produit par les italiens de Genias qui avaient planifié à l'époque une sortie du jeu sur Commodore 64 et Amiga. Alors que la version C64, un clone de Ghost’n Goblins qui ressemblait plus à StormLord ou The Shadow of the Beast, arriva très tardivement en 1998, la version Amiga ne vit jamais le jour.
Le studio Golden Team avait en charge le devéloppement de cette fameuse version Amiga du jeu. Deux ans de travail qui ne suffirent pas aux développeurs Francesco Martire et Massimiliano Agostinelli, au graphiste Fabio Rossi et au musicien Nicola Tomljanovich pour finir le job.
Officiellement, Genias stoppa le développement du jeu parce que la Golden Team ne pu finir de coder le jeu au bout de 2 ans. Mais Francesco Martire a indiqué par la suite avoir rencontré un comportement non-professionnel de Genias qui expliquerait de nombreux aternoiements.
La Golden Team était une équipe de passionnés qui manquaient cruellement d'expérience et Genias ne su jamais leur témoigner le moindre intérêt. De l'avoeu même de Francesco Martire, il ne rencontra les producteurs que trois fois en plus de deux ans et travaillait sur un Amiga 500 sans disque dur, le jeu lui-même prenant toute la RAM disponible, si bien qu'il devait réinitialiser le système après chaque session de débogage.
Annoncé dans la presse italienne spécialisée comme le jeu qui allait détrôner Shadow of the Beast, Dragon's Kingdom n'est plus aujourd'hui qu'un lointain souvenir qui survit assez mal dans l'histoire vidéo-ludique internationnale. Ce projet élaboré avec amateurisme avait de grandes prétentions mais ne pouvait raisonnablement soutenir la comparaison avec le hit de Psygnosis, ce qui explique peut être quel genre de pression paralysante s'exerça sur une équipe de développement livrée à elle même.
Aujourd'hui, à part une démo, il ne reste plus grand chose du jeu, mais vous croiserez sans doute son nom au détour du net, qui vous plonge dans un décor imaginaire empreint de sobriété et de teintes dorées. La chasse au dragon se transforme en une chasse aux espèces trébuchantes et sonnantes, et l’on peut se remplir la tirelire d’un trait. Le jeu est également disponible pour mobile. Après avoir lu cet article, vous aurez alors sans doute une petite pensée pour le petit jeu présomptueux de 1990...
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