After Burner II
Testostérone et gros manche
Trois ans après sa version arcade, After Burner II fait un rase motte sur la Sega Megadrive. Ce jeu de combat aérien développé par Sega-AM2 sous la direction de Yū Suzuki (Space Harrier, Hang-On, Out Run, Virtua Fighter et le génialissime Shenmue) et commercialisé par Sega en 1987 sur borne d'arcade. Le jeu vous met aux commandes d'un puissant F-14 Tomcat dans le but d'abattre tous vos ennemis au court des 23 niveaux différents.
Dans les salles d'arcade, ce jeu était une véritable attraction en partie grâce à sa cabine, qui était un véritable cockpit dynamique et qui fichait la nausée... C'était un véritable bonheur immersif de manier le manche de la main droite et les gaz de la gauche !
Preuve de sa popularité, dans le film Terminator 2 : Le Jugement dernier, John Connor se fait une partie d'After Burner alors que le T-1000 le traque dans la salle d'arcade.
UNE VERSION FIDELE A L'ARCADE
Plusieurs armes sont à votre disposition : une mitraillette Vulcan Fire (pas très efficace mais disposant de munitions illimitées) ainsi qu'un nombre limité de missiles, plus puissants et plus efficaces lorsque l'on verrouille une cible. Vous pouvez accélérer ou ralentir, ce qui vous donnera l'aperçu des sensations que procure un dogfight (avec un Tomcat c'est paradoxal) lorsque vos adversaires vous collent au train.
Petite cerise inutile sur le gateau, cette petite nouveauté de la version Megadrive : vous pouvez effectuer des vrilles, même si cela n'est pas très utile si ce n'est pour réussir votre mayonnaise...
D'un point de vue technique, ce jeu tient du réchauffé : tout rappelle Out Run ou Space Harrier si ce n'est la vitesse du jeu. Graphiquement, la même recette est appliquée et vous éprouverez une vraie lassitude visuelle. Concernant l'ambiance sonore, je crois que cela n'a jamais été vraiment le fort de Sega-AM2 et Yū Suzuki...
On est dans de l'arcade pure : ici, pas vraiment de but, si ce n'est celui de faire le meilleur score d'où un intérêt limité pour ceux qui chercheront une profondeur de jeu. Pour les hardcores gamers, ils peuvent faire confiance à l'expérience de Sega. Il faut faire du score, bourriner, apprendre les niveaux par coeur... ils se feront sans doute un plaisir de cumuler des points en abattant les ennemis et en progressant à la manière d'un Out Run.
En parlant d'Out Run, autre jeu mythique de Yū Suzuki, au début du stage 13, quand l'avion se pose à la base pour le ravitaillement, on peut voir un homme a chemise bleue et une femme blonde au volant d'une voiture rouge ressemblant à une Ferrari Testarossa...