Le studio uruguayen Sarnayer s'apprête à livrer sa vision nostalgique de la stratégie en temps réel avec Dying Breed, un titre qui puise directement dans l'héritage des classiques de Westwood Studios comme Command & Conquer et Red Alert. Prévu pour le 7 octobre 2025 sur Steam, ce projet ambitieux bénéficie du soutien éditorial de MicroProse Software, une maison historique qui connaît depuis 2019 une seconde jeunesse sous la direction de David Lagettie.
Un hommage assumé aux grands classiques
Dying Breed transpose les joueurs dans un univers post-apocalyptique où les mécaniques fondamentales du genre sont respectées : construction de base, collecte de ressources, séquences en images réelles et arsenal d'armes dévastatrices. Le titre s'inscrit dans une démarche délibérément rétro, assumant pleinement son inspiration puisée dans les productions phares des années 90.
Ignacio Trelles, créateur du projet, évoque un parcours semé d'embûches depuis les premiers essais en 2018. Après plusieurs changements d'équipe et trois ans d'immobilisation forcée suite à une blessure, c'est finalement l'arrivée d'un ingénieur du projet open-source 0 A.D. qui a permis au développement de prendre son envol. Une persévérance qui témoigne de la passion des développeurs indépendants pour faire revivre les codes du RTS classique.
L'univers de Dying Breed mélange les codes de la Seconde Guerre mondiale revisitée avec des éléments post-apocalyptiques. Les joueurs affronteront des ennemis variés, des zombies aux technologies rétro-futuristes, dans un monde parsemé de minéraux énergétiques et peuplé de créatures souterraines. Cette approche rappelle l'esprit d'innovation narrative qui caractérisait les productions de l'époque dorée du genre.
MicroProse, un partenaire de choix pour la renaissance
Le choix de MicroProse comme éditeur n'est pas anodin. La marque, rachetée en 2018 par David Lagettie après sa fermeture en 2003, ambitionne de renouer avec son héritage légendaire dans les domaines de la simulation et de la stratégie. Fondée originellement en 1982 par Bill Stealey et Sid Meier, MicroProse avait marqué l'histoire du jeu vidéo avec des franchises comme Civilization ou X-COM.
Cette résurrection s'accompagne d'une politique éditoriale axée sur les productions indépendantes de qualité, comme en témoignent les récentes sorties d'Archrebel Tactics ou de Strategos. Pour Dying Breed, cette association garantit une visibilité internationale à un projet né dans les studios uruguayens de Sarnayer.
Des mécaniques éprouvées au service de l'action
Dying Breed mise sur une formule éprouvée qui privilégie l'action rapide à la micromanagement excessive. Le jeu propose des combats sur terre, mer, air et souterrain, accompagnés d'une bande sonore electro-metal caractéristique des années 90 et de séquences filmées en prise de vues réelles. Cette approche multi-environnementale évoque les grandes heures du genre, quand les titres comme Z des Bitmap Brothers marquaient les esprits par leur originalité.
L'héritage du RTS classique se perpétue également dans des projets communautaires comme Lambda Wars, qui a récemment quitté sa phase bêta après treize années de développement. Ces initiatives témoignent d'un attachement persistant aux codes du genre, même si les grandes productions commerciales se font plus rares.
Le marché semble d'ailleurs réceptif à ce retour aux sources. Les joueurs nostalgiques des grandes heures de Westwood Studios cherchent dans ces nouvelles productions l'émotion perdue des campagnes solo narratives et des mécaniques accessibles qui caractérisaient l'âge d'or du RTS.
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Sources : Gaming on Linux, Steam, MicroProse, Game Developer.
Tags : Dying Breed - MicroProse - Command and Conquer