La vie du fameux joueur Grec
De nombreux Grecs sont entrés dans l'histoire des États-Unis, mais Nick Dandolos est l'un des rares dont on se souvient le plus. Tant que Frank Sinatra et Aristote Onassis étaient deux de ses plus grands fans.
Dandolos est né en 1883 sur l'île de Crète, dans une famille aisée. Il est passé de la misère à la richesse 75 fois, et on estime qu'au cours de son illustre carrière de joueur, il a gagné et perdu plus de 500 millions de dollars. Mais comme le destin l'a finalement voulu, le joueur légendaire est mort dans la pauvreté.
Le jeu du Grec entre États-Unis et Canada
Son premier arrêt était Chicago, mais après une relation infructueuse avec une jeune femme, Nick le Grec a littéralement misé sur les enjeux et a déménagé à Montréal, au Canada. C'est là qu'il a commencé à jouer lorsqu'il a rencontré un coureur de chevaux qui lui a appris les secrets de ce sport de champions.
Déjà à l'époque, la passion du jeu l'animait et il avait aussi pas mal de capital à utiliser pour ses plaisirs ludiques, vu que son grand-père lui envoyait constamment de l’argent. Il fréquentait donc les salles de jeux et, s' il était né dans notre époque il aura devenu un assidu du casino en ligne canadien.
Mais pourquoi alors ces voyages au Canada ? Eh bien, pour jouer aux chevaux, bien sûr. On dit que lors d'un de ses célèbres séjours au Canada, il a gagné 500 000 dollars en misant sur les chevaux. Cependant, une fois de retour à Chicago, ce chiffre est parti en fumée en quelques jours, perdu parmi les dés et les cartes.
Les défis de Dandolos
Le Grec jouait à presque tous les jeux, mais avait un penchant particulier pour le poker. Il est devenu très vite le maître du bluff, tant que les propriétaires de clubs de cartes ont essayé de le recruter car ils pensaient qu'il valait mieux l'avoir de leur côté de la table. La passion qui l'animait lui a permis de donner vie à des jeux devenus légendaires. Des histoires et des anecdotes sur la légende du jeu ont été largement racontées au fil des ans.
Le marathon avec Johnny Moss
Pour comprendre la clameur de l'événement, pensez qu’il a été organisé comme une attraction pure et simple. Pendant 6 mois le casino était presque surpeuplé : un véritable marathon, qui a duré de janvier à juin 1949.
Cependant, un marathon pas vraiment sain pour Nick Dandolos. L’adversaire était clairement plus fort et, dans une si longue période de temps, le Grec n'avait pas d'échappatoire. En fait, la légende raconte que le jeu se terminait par la célèbre phrase : « M. Moss, je dois vous laisser partir ». Bref, le signe de la capitulation, mais surtout que Nick Dandolos n'avait plus un dollar avec lui. Personne n'a jamais fourni de chiffres fiables sur le bilan du match, mais le Grec aurait perdu entre deux et 4 millions de dollars (environ 43 millions de dollars aujourd'hui).
L'arnaque de Ryan
Si celui contre Moss était une défaite épique, cela n'aurait pas été le seul match mémorable dans la carrière de Dandolos. À une autre occasion, Le Grec a défié le joueur californien Ray Ryan, un entrepreneur ayant des intérêts dans les secteurs pétrolier et immobilier. Ils ont joué pendant une journée entière.
Cette fois, cependant, la défaite n'était pas due à la supériorité de son adversaire, mais à une arnaque organisée par l'adversaire. Ryan portait en fait une sorte de casque, relié à un complice qui était placé de l'autre côté de la pièce, derrière le Grec : il pointait des jumelles sur ses cartes. Après s'être rendu compte de la tricherie, Nick Dandolos a contacté les principaux membres de la mafia de Chicago, pour tenter d'inciter Ryan à restituer les biens volés. Au milieu des menaces et d'une tentative d'enlèvement, Ryan s'en est tiré et Dandolos a été arrêté avec les deux gangsters qui avaient organisé la tentative d'enlèvement. Rapidement libéré de prison, ayant accepté de coopérer à l'enquête, sa réputation en a souffert.
Vers le declin ?
Apparemment, Le Grec a passé les dernières années de sa vie en Californie, en jouant au poker évidemment. C'était ce qu'il pouvait se permettre, après avoir gagné, perdu, gagné et perdu du vrai capital des dizaines de fois.
Sa vie aventureuse et imprudente s'est terminée le jour de Noël 1966, lorsque Nick avait 84 ans. Son escroc Ray Ryan, en revanche, a réussi à vivre 11 ans de plus, avant de mourir victime d'une bombe placée dans sa voiture par l'un des gangsters qui, plusieurs années plus tôt, s'était retrouvé en prison en tentant de le kidnapper afin de qu'il pouvait rendre l'argent escroqué à notre héro Le Grec.