PsOff, nouvel émulateur PlayStation 4 par SysRay, progresse rapidement

PsOff de SysRay rejoint la course à l'émulation PlayStation 4 avec des performances prometteuses sur les jeux 2D simples.
publié le 18 juin 2025
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Un sixième concurrent dans la course à l'émulation PlayStation 4

L'écosystème de l'émulation PlayStation 4 s'enrichit d'un nouveau projet avec PsOff, développé par SysRay. Cette couche de compatibilité, écrite en C++20, vient grossir les rangs des émulateurs PS4 actuellement en développement, aux côtés de fpPS4, Spine, RPCSX, Kyty, GPCS4 et ShadPS4. Le projet se distingue par son approche fermée et ses performances déjà notables sur certains titres.

PsOff adopte un modèle de développement en rolling release, avec des mises à jour hebdomadaires publiées chaque mercredi. Cette cadence soutenue témoigne de l'activité du développeur et de sa volonté de faire progresser rapidement le projet. L'émulateur fonctionne actuellement uniquement sur Windows et privilégie les cartes graphiques AMD, bien que le support Nvidia soit en cours d'amélioration.

Des performances prometteuses sur les jeux compatibles

Les premiers résultats de PsOff révèlent des performances remarquables sur une sélection limitée de titres. L'émulateur fait tourner Sonic Mania Plus à 1449 images par seconde, Worms W.M.D à 234 FPS et Blackhole à 32 FPS. Ces chiffres, bien que limités aux jeux 2D relativement simples, démontrent l'efficacité de l'architecture développée par SysRay.

Le développeur précise que l'objectif principal consiste à créer "un cadre autonome pour la reconstruction des shaders, la traduction des tampons de commandes et la gestion de la mémoire GPU". Cette approche modulaire vise à permettre à d'autres développeurs d'utiliser ces composants pour leurs propres projets d'émulation ou de portage.

Fonctionnalités avancées et interface utilisateur

PsOff intègre plusieurs fonctionnalités modernes pour améliorer l'expérience utilisateur. L'émulateur propose une interface overlay accessible en jeu via le bouton Share de la manette ou la barre d'espace du clavier. Le support du multijoueur local permet jusqu'à trois joueurs supplémentaires avec plusieurs manettes, et il est possible d'émuler une manette via le clavier.

L'émulateur gère les modules firmware PS4 pour élargir la compatibilité et supporte les patchs communautaires développés par illusion0001. Chaque jeu peut bénéficier de réglages personnalisés concernant la limitation de FPS, la résolution et d'autres options spécifiques. Un système de mise à jour automatique permet d'installer les dernières versions depuis GitHub.

Positionnement dans l'écosystème émulation PS4

Le paysage de l'émulation PlayStation 4 présente actuellement plusieurs projets concurrents à différents stades de développement. Spine reste considéré comme l'émulateur le plus avancé, capable de faire fonctionner plus de 125 jeux selon les derniers tests. fpPS4 occupe la seconde position avec une liste de compatibilité plus étendue, tandis que RPCSX, développé par les créateurs de RPCS3, se positionne en troisième place.

ShadPS4, développé par George Moralis (cofondateur de PCSX2), gagne rapidement du terrain avec une compatibilité en constante amélioration. Ce projet suit une approche similaire à celle adoptée par Skyline sur Android, en se concentrant d'abord sur un jeu complexe pour résoudre les problèmes fondamentaux qui bénéficieront ensuite à d'autres titres.

Défis techniques de l'émulation PS4

L'émulation PlayStation 4 présente des défis spécifiques liés à l'architecture x86-64 de la console. Contrairement aux consoles précédentes utilisant des architectures propriétaires, la PS4 partage son architecture avec les PC modernes. Cependant, l'émulation reste nécessaire pour reproduire l'environnement système Orbis OS, basé sur FreeBSD, ainsi que les spécificités matérielles comme le GPU AMD GCN.

La plupart des émulateurs PS4 actuels fonctionnent davantage comme des couches de compatibilité que comme de véritables émulateurs matériels. Cette approche permet d'obtenir de meilleures performances en traduisant directement les appels système plutôt qu'en émulant chaque composant matériel. Orbital, développé par Alexandro Sanchez, constitue l'exception en proposant une véritable émulation basée sur QEMU.

L'état actuel de l'émulation PlayStation 4 reste préliminaire pour les jeux 3D complexes. La plupart des émulateurs peinent encore à faire fonctionner correctement des titres ambitieux comme Bloodborne ou Ghost of Tsushima. Les jeux 2D et les titres moins exigeants constituent actuellement le terrain de jeu principal de ces projets.

PsOff s'inscrit dans cette dynamique générale en se concentrant sur les bases techniques solides plutôt que sur la compatibilité étendue. Cette approche pourrait s'avérer payante à long terme, particulièrement si le cadre de développement proposé par SysRay trouve effectivement preneur auprès d'autres développeurs de la communauté émulation.

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Sources : Emu-France, GitHub PsOff, DSO Gaming

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