Ce n'est pas Patrick Hellio qui me contredira, mais ceux qui connurent en 1989 It Came from the Desert sur Amiga ont encore un peu de ce sable dans les poches. Pour ma part, mon oisive jeunesse a encore un pied dans la bourgade de Lizard Breath et quelques fourmis dans les pattes. Comprenez-moi donc si je vous dis que mon sang n'a fait qu'un tour lorsque j'ai vu apparaître chez Indie Retro News l'annonce de ce It Returned to the Desert qui sortira sur Steam le 15 février prochain.
Je vous arrête tout de suite, ce jeu ne marquera pas le grand retour de Cinemaware, le 32ème épisode de Retro Dash consacré au défunt studio est là pour nous rappeler que ce temps est bel et bien révolu.
Certes, une version Mega Drive fit son apparition en 2014. Nous reprîmes également une grande rasade de sable chaud lorsqu'un développeur amateur créa un FPS tiré du jeu sur Amiga plutôt honnête. Ensuite, une adaptation sur grand écran digne des plus grands navets du site nanarland montra combien le cinéma se fout parfois de ses modèles. Et puis il y eu en 2019 un projet de remake de It Came From the Desert, dont les ambitions sont aujourd'hui sous les dunes.
Hommage et désert
Non, le jeu qui nous occupe aujourd'hui est à l'initiative d'un seul développeur indépendant, un certain Tim Rachor qui en pince visiblement pour les insectes géants. Ce myrmécophile pioche allègrement dans la besace de Cinemaware : attendez-vous à retrouver quelques fourmis gigantesques et une ambiance teintée de série B hollywoodienne.
Ce titre sera un jeu de combat tactique au tour par tour qui proposera de vivre une aventure dans le désert de Glint Rock. Vous incarnerez Dr. Mill - Geologist, et votre job consistera à découvrir les tenants et les aboutissants d'une récente chute de météorite qui aurait provoqué quelques petites modifications génétiques chez nos amies fourmis. Vous êtes en terrain connu.
Il vous faudra convaincre les habitants de l'imminence du danger tout en croisant le fer avec les monstres à six pattes. On nous promet de nombreux personnages, une progression non linéaire, et quelques mini-jeux et surprises, le tout dans un pixel art et une bande son qu'on croirait venus des années 90.
Tout cela a l'air d'être le fruit d'une démarche honnète, même si rien ne dit que le jeu de ce développeur allemand dépassera le rang d'anecdote. Je vous laisse avec le trailer du jeu, moi, je retourne faire mon travail de fourmi du retrogaming...
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