Oops, we did it again. Nous avons laissé filer sans nous en rendre compte, tels des grains de sable dans les mains d'un lépreux, de nombreuses heures de notre vie. La faute à Sid Meier et ses acolytes de Firaxis qui viennent de prouver une énième fois que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs confitures, du moment qu'on y passe un bon coup de chiffon. Car Civilization V ne fait pas table rase du passé, loin s'en faut.
On s'y attache, comme dans l'excellent opus précédent, à faire prospérer à travers les âges l'une des dix-huit civilisations au choix (Aztèques, Perses, Iroquois...) selon nombre d'axes de développement (économie, sciences, diplomatie...).
La différence se joue sur le plan de quelques amputations dommageables (rendez-nous l'espionnage) et, surtout, de raffinements plus que bienvenus : refonte du pan militaire à coups de cases hexagonales façon wargame, apparition de Cités-Etats aux desiderata déterminants, interface nickel de clarté...
Des bidouilles a priori mineurs mais qui au final confèrent à cette cinquième déclinaison une profondeur vertigineuse.
Avec l'aimable autorisation de Benjamin Mialot