
Un mélange de genres atypique
Horripilant se distingue par son approche hybride qui fusionne les mécaniques d'idle game, de puzzle et d'autobattler dans un univers sombre. Le joueur incarne un vieux chevalier amnésique qui s'éveille dans les profondeurs d'un donjon abandonné, où règne une atmosphère oppressante. L'objectif consiste à progresser à travers mille niveaux de sous-sols, en collectant des ressources, en améliorant son équipement et en affrontant des créatures cauchemardesques.
Cette formule n'est pas sans rappeler certains titres indépendants qui ont marqué le genre par leur audace narrative. Sur rom-game.fr, on a notamment couvert Total Chaos, un survival horror né comme mod de Doom II, qui partage cette même volonté de créer une ambiance suffocante. Le studio Pas Game cherche ici à explorer ce qui se trouve au-delà de la boucle de gameplay habituelle des jeux incrémentaux, en y intégrant une dimension narrative et horrifique rarement vue dans ce type de production.
Une démo généreuse de 45 minutes
La version d'essai actuellement disponible offre un aperçu substantiel du titre, permettant de jouer jusqu'au niveau 10 sur les 1000 que compte le jeu complet. Selon le développeur, cela représente environ 45 minutes de gameplay ininterrompu, avec une progression qui sera conservée dans la version finale. Cette approche contraste avec les démos plus courtes habituellement proposées dans l'univers du jeu indépendant.
Les mécaniques principales sont déjà présentes : collecte incrémentale de matériaux, combats automatisés contre des adversaires grotesques, résolution d'énigmes et exploration du campement. Le joueur peut également rencontrer une entité divine qui accorde des bonus puissants, chacun accompagné de son lot de contraintes. L'exploration de ce campement et la résolution d'énigmes rappellent d'ailleurs l'approche narrative adoptée par certains créateurs indépendants, comme dans Grotesqueresque, qui proposait dix récits d'horreur en pixel art.
Inspirations et direction artistique
Alexandre Declos cite Vermis comme source d'inspiration majeure, notamment pour l'atmosphère lugubre qui imprègne chaque recoin du donjon. Le titre exploite une direction artistique minimaliste qui amplifie la sensation de malaise. Les joueurs ayant testé la démo rapportent des jumpscares inattendus et une ambiance sonore particulièrement travaillée, avec des gémissements distordus et des bruitages spécifiques pour chaque type de matériau récolté.
Dans une déclaration accompagnant l'annonce, le développeur confie : "Horripilant est un mélange unique de différents genres et inspirations. Je suis vraiment content de voir à quel point le jeu se construit bien. Avec la sortie qui approche, j'ai hâte de voir comment les fans vont réagir. J'espère qu'ils prendront autant de plaisir à y jouer que j'en ai eu à le créer."
Un projet solo ambitieux
Développé en solitaire par le créateur du studio Pas Game, basé à Montréal, Horripilant représente un pari audacieux dans un secteur où les productions horrifiques indépendantes se multiplient. Le jeu bénéficie d'un support natif Linux dès sa sortie, une caractéristique appréciée par la communauté des joueurs sur cette plateforme. La scène du jeu indépendant continue d'ailleurs de se structurer autour de créations originales, comme l'illustre la récente présentation Indie World de Nintendo qui mettait en avant 18 productions du genre.
Le titre se positionne sur un créneau encore peu exploité, celui du dungeon crawler incrémental teinté d'horreur psychologique. Entre progression mathématique et narration anxiogène, le pari technique et artistique d'Alexandre Declos se concrétisera le 13 février 2026.
Sources : Steam, Bloody Disgusting
Tags : Horripilant