Atari vend des NFT sur le thème du retrogaming

S’il y a une entreprise qui mise tout sur la nostalgie et le retrogaming, c’est bien Atari. Après avoir lancé une cryptomonnaie l’année dernière, le légendaire éditeur de jeux vidéo a commencé à proposer des tokens non fongibles (NFT) basés sur des jeux mythiques comme Centipede et Pong… Retour sur ces nouveaux actifs dont on entend de plus en plus parler, et sur la stratégie de l’entreprise pour les années à venir
publié le 13 avril 2021
partager sur :

Les tokens non fongibles, ou NFT, c’est quoi ?

Si vous suivez les nouvelles du Web, vous êtes peut-être déjà tombé sur le mot « NFT », des actifs virtuels qui suscitent l’engouement en ce moment. Ils sont basés sur les mêmes technologies que le Bitcoin ou le réseau Ethereum, mais plutôt que d’être des monnaies numériques, il s’agit de pièces de collection. Cela peut être une simple image, ou une vidéo : ces pièces d’art sont certifiées sur la blockchain, et donc inaltérables. Elles ont également l’avantage d’être très difficilement contrefaites, à l’inverse de pièces d’art « physiques ».

Tout le monde s’y met en ce moment : des artistes comme Beeple ont ainsi vendu leurs pièces pour plusieurs centaines de milliers de dollars. C’est aussi le cas dans le secteur des jeux vidéo. Récemment, Ubisoft a proposé un NFT « Lapin Crétin », dont les revenus seront reversés à l’Unicef. On notera aussi les NFT des jeux vidéo d’immobilier numérique, comme Decentraland, qui se vendent comme des petits pains ces derniers mois. Les tokens non fongibles représentaient en 2020 un marché de 250 millions de dollars, et des records de prix sont dépassés très régulièrement depuis le début de l’année 2021. C’est donc un des domaines les plus dynamiques de l’industrie de la blockchain à l’heure actuelle.

Des NFT Atari pour redécouvrir des jeux mythiques

Ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’Atari ne tourne son regard vers ces jetons d’un genre nouveau. C’est maintenant chose faite : la société a proposé à la vente sa « capsule collection » au début du mois d’avril 2021. Il s’agit de représentations en 3D de ses cartouches de jeu devenues mythiques, qui ont popularisé les jeux vidéo auprès du grand public.

Et on peut dire que le succès a été au rendez-vous. Une représentation de la cartouche du jeu Centipede s’est ainsi vendue contre 18 000 dollars en Ether (ETH), la seconde plus grande cryptomonnaie actuelle. Pour comparaison, une cartouche physique du jeu se trouve actuellement à un prix de 6, 65 € sur Rakuten… C’est donc un coup d’essai plus que réussi pour l’entreprise qui a racheté Atari.

Source : Piqsels

Atari trouve de nouveaux moyens de se financer

Atari semble décidé à trouver de nouveaux moyens de se financer, afin de courir après la gloire que la marque a connue au cours des dernières décennies. Nous vous l’expliquions il y a quelques temps, Atari s’est en effet lancé dans un casino en ligne, qui fonctionnera vraisemblablement lui aussi avec des cryptomonnaies. Le choix n’est pas anodin pour Atari. Un casino en ligne peut permettre d’attirer des utilisateurs avec des remises conséquentes. Ces remises et bonus sans dépôt sont listés et comparés sur un site comme VegasSlotOnline. Les meilleurs codes promo y sont sélectionnés, que ce soit des tours de machines à sous gratuits, ou un bonus de bienvenue pour les nouveaux joueurs. C’est donc un argument de taille pour les amateurs de jeux en argent réel.

Par ailleurs, la percée d’Atari dans le domaine des cryptomonnaies ne s’arrête pas à des NFT et un casino. L’entreprise avait déjà lancé sa propre cryptomonnaie, l’Atari Token (ATRI), au cours de l’année 2020. Ce dernier s’échange contre 0, 39 €, et sa capitalisation s’élève à 189 millions de dollars. Il pourrait ainsi devenir la colonne autour de laquelle s’organisent les nouveaux services de l’entreprise.

 

Vous l’avez compris, Atari n’a qu’un domaine en tête en ce moment : la blockchain et les cryptomonnaies. Déjà, l’entreprise s’était arrogé une bonne partie des terrains virtuels de Decentraland. On peut donc supputer que l’entreprise souhaite créer un vrai écosystème numérique, qui repose sur ces nouveaux moyens de se financer. Cela lui permettra-t-il de retrouver la réputation qu’elle avait perdue ? Cela reste à voir…