La nouvelle console portable Atari Gamestation Go, annoncée par My Arcade lors du CES 2025, ambitionne de concilier nostalgie et fonctionnalités contemporaines dans un marché des consoles rétro florissant. Forte de plus de 200 jeux intégrés et de commandes atypiques – molette rotative, trackball, pavé numérique – elle cible à la fois les amateurs d’authenticité et de nouvelles expériences mobiles.
Une proposition technique hybride
Dotée d’un écran de sept pouces, d’une autonomie avoisinant cinq heures, et d’un module WiFi facilitant les mises à jour, la Gamestation Go se distingue des autres consoles nomades par sa volonté de restituer la jouabilité originelle des classiques Atari. Plusieurs licences majeures sont présentes à son catalogue grâce à un partenariat avec Namco, Jaleco ou encore Piko Interactive, des acteurs qui permettent l’inclusion de titres cultes mais aussi de réinterprétations récentes, telles que la série Recharged (Asteroids, PAC-MAN™, Breakout, Missile Command, Tempest, etc.).
Accueil du marché et concurrence
La console, attendue en octobre 2025 à un tarif revu à la hausse de 179,99 $ (environ 153 €), vise un public international mais n’est, pour l’heure, disponible en précommande que sur le site officiel américain et chez certains revendeurs nord-américains. Cette hausse du prix, en partie justifiée par les taxes d’importation, a généré des débats parmi les premiers acheteurs aux États-Unis, tandis que la conversion en euro la rend plus accessible à d’autres marchés hors d’Amérique du Nord.
Selon les chiffres du cabinet IDC, le segment des consoles PC portables, où se retrouvent des produits comme le Steam Deck ou la ROG Ally, a écoulé six millions d’unités en trois ans, mais le marché du rétro continue à s’affirmer, porté par la demande de machines hybrides et la résurgence des licences classiques. Selon SiteGeek, « la réussite de la Gamestation Go dépendra autant de la qualité de l’émulation que de sa capacité à séduire de nouveaux développeurs », mettant en avant les défis d’une telle offre évolutive. Sur ce point, Atari semble miser sur une stratégie d’ouverture : la prise en charge des mises à jour logicielles via WiFi, l’intégration de jeux modernes, et la connectivité qui permettrait des fonctions avancées, comme l’a récemment précisé le constructeur dans son communiqué officiel.
Points de vue et réactions
Plusieurs observateurs du secteur, interrogés par différents médias spécialisés, insistent sur le positionnement double de la console : « Il ne s’agit pas uniquement de capitaliser sur la nostalgie », note un analyste du marché du jeu vidéo interrogé par ChocoBonPlan, « Atari cherche à créer une passerelle vers le futur du rétrogaming en intégrant les innovations actuelles tout en respectant l’esprit des origines ».
Sur Rom Game, on a récemment évoqué le lancement et les défis industriels de la Gamestation Go dans deux articles : le décryptage du partenariat My Arcade et Atari et une analyse sur le retour en force des consoles portables rétro. Ces publications reviennent notamment sur la concurrence croissante des modèles comme l’Analogue Pocket ou le RG552 d’Anbernic, tout en notant l’aspect différenciant du matériel conçu par My Arcade et Atari.
Statistiques et perspectives
D’après une étude de MarketResearchFuture, le marché des consoles de jeu portables, estimé à 4,08 milliards de dollars en 2022, devrait continuer sa progression sous l’effet conjugué de la nostalgie, de l’ouverture technologique et de collaborations inédites. La stratégie d’Atari – entre reproduction fidèle et ajustement aux attentes actuelles – cristallise donc à nouveau les tensions entre mémoire vidéoludique et innovation matérielle.
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Sources : MO5, Atari, SiteGeek
Tags : Atari - Gamestation Go